À pays perdu évoque l’univers du Lac Saint-Pierre au printemps : la migration des oies; les crues du fleuve; la route des glaces, l’habitat de la plaine et les refuges de l’homme sur des îles de maigre chaleur. «Trente jours de rivages liquides et de semences déposées cent fois, à départir avec la montée frileuse du soleil, à s’envoler avec la marée blanche des oies. Trente jours à parler dans la langue du fleuve, à creuser dans le silence des hommes, quand les glaces hachent les îles de Berthier, quand le vent cogne sur l’écorce des arbres et que l’eau débâcle la croûte du pays, à noir et à l’hiver d’archipels à la dérive».
Une quinzaine de toiles du peintre Denis Nadeau. illustrent des paysages et des scènes du Lac Saint-Pierre. Ici le regard du peintre accompagne le chant du poète. Deux façons de célébrer le pays noyé entre l’horizon et la lampe.
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