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98 • détournement

Il y a des mots qui traînent des boulets. Lourds, très lourds. Détournement est l'un d'entre eux. Les locutions où il figure renvoient invariablement à quelque chose de négatif : un détournement d'avion, de fonds, de pouvoir... Si un nuage noir lui flotte au-dessus de la tête, ce substantif est la clé d'un terrain de jeu fort stimulant pour un créateur. Car qui dit détournement dit aussi déviation, changement de destination ou soustraction d'une chose par la fraude pour en tirer profit. Des points de départ intéressants pour la rédaction d'un poème ou d'une nouvelle, pour la création d'une oeuvre visuelle.

Dans le numéro 98 d’Art Le Sabord, 12 auteur·rice·s ont fouillé le thème du « Détournement ». De leurs explorations résultent, entre autres, des textes sur la violence conjugale, l’inceste, le deuil, le voyage, l’amour et l’hypersexualisation des jeunes filles. Les œuvres récentes de trois artistes québécois bien établis, soit Louis-Pierre Bougie, Jo Ann Lanneville et Francine Simonin, font écho à ces créations littéraires.

En plus de ces dialogues artistiques, l'auteur François Désaulniers nous fait découvrir différents visages de Brooklyn; Aimé Zayed nous offre quelques clichés de la 55e Biennale de Venise; Anne Pilorget s'intéresse au travail de Manuela Lalic, de Caroline Boileau et de Nelly-Ève Rajotte dans la « Chronique numérique »; et nos collaboratrices Ariane Gélinas et Véronique Pépin commentent trois nouveautés littéraires dans la section « À livre ouvert ».

Plage de prix : 5.49$ à 9.95$