Il était une fois une question. C’était notre question. C’était la question à poser. Le temps était venu de se poser des questions. C’est là que la question s’est posée. Ce n’était pas clair. On se posait des questions. Alors la question s’est posée.

C’était une question de survie. Une question de temps. Une question de goût, une question de volonté. C’était une question de prendre le temps, d’y prendre goût. C’était une question de vouloir. C’était une question de forme. C’était une question de trouver la bonne forme. C’était une question de trouver la bonne question.

Alors on a cherché. On ne cherchait rien en particulier. On trouvait des questions. Beaucoup de questions. Des questions de forme, des questions de fond. Des questions de sens. Des questions de sous-sol. Des questions de salive. Des questions de passage. Des questions de peine. Des questions de couleur. Des questions de valeur, des questions de vouloir.

Alors on a choisi une question. On a choisi une question à poser. On a posé la question. On a écrit la question. On l’a écrite en gros caractères sur des boîtes, des boîtes d’archives. On s’est procuré un couteau spécial. On nous a aidés. On a passé des jours à découper les caractères, à découper les mots en question. On nous a beaucoup aidés. La machine était très bruyante. On portait des gros cache-oreilles. On a brisé le couteau, la question a brisé le couteau. On s’est mis à travailler à la main. On a écrit la question. On a posé la question.

On a écrit la question. On a écrit les caractères de la question sur des boîtes en carton. On les a découpés. On a découpé les mots, on a découpé les lettres. On s’est posé la question. On a posé la question, et on a creusé la question, et on a déchiré notre pantalon. On a déposé la question et on a exposé la question. On a écrit la question. On l’a écrite en gros caractères. On a posé les caractères devant les fenêtres. Les O et les U ne voulaient pas rester debout. La question était à contre-jour. On n’arrivait pas à la lire. On n’arrivait pas à la formuler, à prononcer les mots. On ne s’est pas posé la question.

On a écrit la question. On a posé la question. On a déposé la question et on a exposé la question. On a creusé la question. On s’est inspiré de la question. La question a inspiré d’autres questions. Les questions se sont posées. On a posé les questions. On a exposé les questions. Il faisait chaud dans la salle d’exposition. On a enlevé la question. On a enlevé les gros caractères pour ouvrir la fenêtre. On a déposé la question, on l’a déposée au sol. On ne s’est pas posé la question. La fenêtre était ouverte. On ne se posait plus de questions.

On a posé la question. On a écrit la question et on a décrit la question. On a reposé la question. On a creusé la question. On a sorti la question. On s’est sorti de ce genre de question. On a déposé la question, la question en carton. On a emballé la question dans une boîte de carton. Ça faisait beaucoup de carton. On s’est posé la question. On a reposé la question. Et on a entreposé la question. La question était réglée.

La question s’est reposée. La question se reposait dans un sous-sol humide. La question a pris l’humidité. La question a moisi. On a laissé la question en suspens. La question était toujours sans réponse. La question s’est reposée. La question est restée en suspens. La question a moisi. C’était une question de temps. Une question sans réponse. On a oublié la question. On ne se posait plus de questions. Et on s’est débarrassé de la question. On a jeté la question à la poubelle. On ne s’est pas posé la question. Il n’y avait plus de place pour la question. Il n’y avait plus de place pour ce genre de question. On ne se posait plus de questions.